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CONTEXTE GEOGRAPHIQUE La Ville de Kinshasa

CONTEXTE GEOGRAPHIQUELa Ville de Kinshasa

CONTEXTE GEOGRAPHIQUE
La Ville de Kinshasa s’étend sur 9.965 Km2, soit 0.42% du territoire national. Elle est située à l’Ouest du pays entre 3,9 et 5,1 degrés de latitude Sud et entre 15,2 et 16,6 degrés de longitude Est.

Elle est limitée au Nord-est et à l’Est par la Province du Kwilu, au Sud par celle du Kongo-Centrale, au Nord-Ouest et à l’Ouest par la République du Congo-Brazzaville et par une partie du fleuve Congo.

La ville de Kinshasa se situe dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo.

Elle se dresse sur la rive gauche du fleuve Congo, à la sortie de la section navigable la plus large du fleuve qui constitue un véritable lac intérieur appelé le « Pool-Malebo ».

Elle est subdivisée en deux parties : (i) l’agglomération urbaine proprement dite qui occupe la partie Ouest de la ville, bâtie sur une vaste plaine marécageuse entourée de collines sédimentaires et occupe environ 6% de la superficie de la ville.

(ii) L’agglomération urbano-rurale (communes de N’sele et Maluku) qui s’étend sur le plateau du Kwango (plateau de Batékés) formant une vaste étendue de près de 94% de la superficie de la ville de Kinshasa (CNDRI, 1993, Lelo N., 2004).

Kinshasa est comptée parmi les vingt-six provinces du pays. C’est ainsi qu’elle est aussi appelée « ville-province de Kinshasa ».

Elle est subdivisée en 24 communes qui portent chacune le nom d’un des petits villages qui occupaient l’emplacement actuel de la ville (BEAU, 1975, Ministère Provincial du Plan, ville-province de Kinshasa, Monographie de la ville de Kinshasa, 2004).


Kinshasa est formé d’un grand plateau, d’une chaîne de collines, d’une plaine et de marécages aux abords du Fleuve Congo.

En effet, le massif du Plateau du Kwango, qui culmine de 600 à 700 m d’altitude, domine complètement la partie Est de la ville-province de Kinshasa.

Sa portion située dans la Ville est appelée « Plateau de Batékés ».

Elle totalise une superficie d’environ 7.034,5 Km2, soit 70.5% de l’ensemble de l’étendue de la ville-province de Kinshasa.

C’est vers cette partie (plateau de Batékés) entre autres que la ville de Kinshasa s’étale, où la densité démographique y est très faible.

En effet, cette partie de la ville est occupée par plus ou moins 2% de la population totale de la ville.

La plaine de Kinshasa suit le lit du Fleuve Congo et est enfermée entre le Fleuve Congo, le Plateau de Batékés et les collines.

La figure n°2 qui suit présente la carte de la ville-province de Kinshasa et de la République Démocratique du Congo.

CONTEXTE POLITIQUE ET ECONOMIQUE
Bien qu’elle fût économiquement prospère durant les premières années de son accession à l’indépendance en 1960, la République Démocratique du Congo sombra rapidement dans le chaos politique.

Le premier Gouvernement démocratiquement élu, dirigé par le Président Kasa-Vubu et le Premier Ministre Lumumba, est renversé en septembre 1960 par un coup d’Etat mené par le Général Mobutu, alors Commandant en Chef de l’Armée Nationale Congolaise.

Le rétablissement du pouvoir civil va entraîner le pays dans l’instabilité politique et la guerre civile.

L’installation définitive du Général Mobutu à la tête du pays en 1965 va apporter durant les 30 années suivantes une stabilité politique et économique relative.

Sur fond de déséquilibres structurels et de ruptures conjoncturelles, l’économie congolaise a connu une évolution contrastée, quasiment calquée sur l’évolution de sa situation politique (Makwala et al., 2001), regroupée en six périodes (Tableau n°1), selon le degré des différentes crises que l’économie congolaise a connu.

La première période (1960-1969) est politiquement marquée par l’accession du pays à l’indépendance et la prise du pouvoir par coup d’Etat du Général Mobutu.

Pendant cette période, l’économie congolaise a connu une régression due aux effets des sécessions et des rébellions contre le pouvoir central (Peemans, 1997 ; RDC et PNUD, 2000 ; Mangalu, 2011).

Cette période est aussi caractérisée par des poussées inflationnistes nées du financement monétaire des dépenses croissantes de l’Etat et par la détérioration des comptes extérieurs du pays (Nzisabira, 1997).

Toutefois, la population n’a ressenti que très faiblement les effets pervers de cette situation sur son vécu quotidien du fait que le système social et les infrastructures de base légués par la colonisation fonctionnaient encore (Ndaywel, 1998).


Après cette première période trouble, la RDC va renouer avec la croissance au cours des années (1970-1979), avec un taux de croissance moyen du PIB de l’ordre de 7 % (Nzisabira, 1997 ; RDC et PNUD, 2000 ; Mangalu, 2011).

Cette croissance a été soutenue par le succès de la réforme monétaire du 24 juin 1967, par un marché intérieur avantageux, par une demande intérieure solvable, par les cours élevés du cuivre sur le marché mondial et par un afflux des investissements étrangers directs (Peemans, 1997 ; Nzisabira, 1997 ; Makwala et al., 2001).

Ceci a eu comme conséquence la création accrue d’emplois, une augmentation des recettes d’exportation, une balance courante excédentaire, une hausse modérée des prix et une amélioration sensible des indicateurs sociaux de base.

Malheureusement, cette augmentation des recettes d’exportation a suscité une euphorie et un excès de confiance qui amenèrent les différents Gouvernements qui se sont succédés à accroître les dépenses de consommation et à s’endetter lourdement, parfois pour financer des projets de prestige ou des projets à rentabilité économique douteuse (Peemans, 1997 ; Nzisabira, 1997, RDC et PNUD, 2000 ; Mangalu, 2011).


Durant l’année 1974, le Président Mobutu a mis en place une politique de Zaïrianisation et de radicalisation destinée à créer une élite économique autochtone en nationalisant toutes les entreprises appartenant à des étrangers (le plus souvent Européens) et en installant à la tête des dirigeants Zaïrois.

Cette politique marque le début du processus de destruction économique du pays qui fut accentué par la mise en place du Plan d’ajustement structurel en 1982.

Dès lors, le pays va s’enfoncer dans une profonde crise économique qui va accélérer le recul du secteur formel et favoriser le développement du secteur informel.


La troisième période (1980-1989) a vu la consolidation des effets néfastes déjà perceptibles vers la fin de la période précédente.

En effet, d’une part, le choc pétrolier de 1974, couplé à la détérioration des cours des principales matières premières, spécialement le cuivre (Peemans, 1997 ; Nzisabira, 1997 ; Mangalu, 2011). D’autre part, les mauvais choix économiques (mesures de zaïrianisation et de radicalisation de l’économie prises dans les années 1973-74) (Nzisabira, 1997) et à la gestion peu orthodoxe des finances publiques anéantirent tous les acquis de la période précédente.


Les conséquences de ces désordres furent une perte de confiance des investisseurs privés, un accroissement des dépenses publiques, un endettement extérieur excessif, une hausse des prix des biens et des services, etc. (PNUD, 2000 ; Mangalu, 2011).

Entre 1975 et 1980, l’indice de prix à la consommation est passé de 100 à 1 350 (Peemans, 1997 : 261).

Le taux de croissance réel du PIB était négatif de -1,9 % en moyenne durant la période 1975-1982 (PNUD, 2000).

Toutefois, les réserves financières accumulées durant la période précédente amortirent le choc au niveau de la population qui continuait à vivre plus ou moins normalement.


La période de 1983 à 1989 s’ouvrit avec une très légère croissance du PIB de l’ordre de 0,8 % l’an, grâce à la mise en place des politiques d’ajustement structurel (PAS), avec le concours de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International.

La rupture brusque avec les institutions de Breton Woods en novembre 1986 a anéanti tous ces efforts (Nzisabira, 1997).

Par exemple, l’inflation qui semblait être maitrisée a repris de plus belle, passant de 65 % en 1986 à 75 % en 1987.

La dévaluation du zaïre-monnaie a repris à un rythme accéléré (Peemans, 1997 : 278).

C’est au cours de cette période que pour la première fois depuis 1960, la population congolaise a vu son pouvoir d’achat s’effriter au jour le jour.


La quatrième période (1990-1999) restera dans les annales comme l’une des plus sombres de l’histoire politico-économique du pays.

La situation économique et financière a été marquée par une détérioration accentuée des équilibres fondamentaux.

Le pays expérimenta sur une longue période des taux de croissance largement négatifs.

Selon les données publiées dans le World Development Indicators (WDI) de la Banque mondiale, le taux de croissance du PIB est passé de –6,6 % en 1990 à –4,3 % en 1999.

C’est au cours de cette période que la population a perdu l’essentiel de son pouvoir d’achat. Par exemple, alors qu’en 1994 le revenu mensuel pour couvrir les dépenses d’un ménage kinois était évalué à 189,6 $US en moyenne (D’Souza, Makaya et Kalendi, 1995), le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) était fixé curieusement à l’équivalent en zaïres-monnaie de 0,35 $US en mars 1994 (Lututala et Zamwangana, 1998).

L’indice de prix à la consommation indiquait une hausse de prix de l’ordre de 642,2 % pour la seule année 1991 (Makwala et al. 2001).

De même, 5 % de la population disposaient de plus ou moins 50,0 % de revenu national (Makwala et al. 2001).

Les contre-performances enregistrées par la RDC, durant cette décennie, ont eu pour effet la montée du chômage et la détérioration du niveau de vie de toutes les couches sociales, notamment les plus vulnérables.


L’annonce par le Président Mobutu de la fin du régime de parti unique et de l’ouverture démocratique du pays le 24 avril 1990, marque le début d’une nouvelle période d’instabilité politique et économique dont les points culminants seront les pillages de 1991 et 1993, durant lesquels la quasi-totalité des activités économiques formelles disséminées à travers le pays avait été détruites.

Il en a résulté une expansion rapide du secteur informel qui est devenu la principale source de revenu avec plus de 70% des emplois en 2004 (INS, 2005).


En 1996, profitant de l’affaiblissement du régime de Mobutu, une rébellion armée, menée par Laurent Désiré Kabila et soutenue par les pays voisins, s’empare du pouvoir en 1997.

Le nom du pays qui était devenu Zaïre depuis 1971, redevient République Démocratique du Congo en 1997.

Durant trois ans, Laurent Désiré Kabila tente d’établir un système économique, basé sur le nationalisme et le protectionnisme en s’insurgeant contre les institutions financières internationales (Banque Mondiale, FMI, etc.), et en s’alliant d’une part avec les nouvelles puissances émergentes (Brésil, Chine, Inde) et d’autre part avec des pays en désaccord avec les puissances occidentales (Libye, Cuba, Corée du Nord, etc.).

Par la suite, le Président Laurent Kabila sera assassiné en 2001, et remplacé par son fils Joseph Kabila.

Dans l’entre temps, une rébellion contre le régime de Kabila, soutenue par les pays voisins, a divisé le pays en quatre zones d’influences : Nord, Est, Centre et Ouest.

Les accords de Sun City signés en 2003 par les parties belligérantes ont mis fin officiellement au conflit et ont abouti à la tenue d’élections générales (présidentielle et législatives) en 2006, au cours desquelles Joseph Kabila sera élu Président de la République pour un mandat de 5 ans, une fois renouvelable.

Au cours de la cinquième période (2000-2009), on observera, surtout à partir de 2003, une timide reprise économique et une très légère amélioration des conditions de vie de la population.

Le pays va renouer avec des taux de croissance positifs du PIB. Cette reprise économique est essentiellement due à la réunification du pays consécutive à la fin de la guerre, à la reprise de la coopération internationale, à la relative bonne tenue des finances publiques, à une injection massive des devises étrangères dans l’économie par le Fonds Monétaire International dans le cadre du Programme de Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC) (Villers, 2009).

Depuis 2006, un effort est fait pour maîtriser l’inflation et assurer la croissance du PIB/hab. Le taux de croissance du PIB/hab. a évolué de 5,6 % en 2006 à 6,3 % en 2007 ; 6,2 % en 2008 ; 2,8 % en 2009 à 6,1 % en 2010. Le taux d’inflation était respectivement de 2,5 % ; 3,2 % ; 3,1 % ; -0,2 % et 3,0 % durant la même période (Banque centrale du Congo, 2010).


La sixième période (2010 à ces jours) est caractérisée, sur le plan politique, par la deuxième tenue des élections présidentielle et législatives en 2011, au cours desquelles Joseph KABILA sera réélu pour un nouveau mandat de 5 ans jusqu’en 2016.

Elle sera également marquée par la mise en place des nouvelles institutions et des nouvelles autorités issues de ces élections.

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